Comment Reconnaître Une Statuette Africaine Ancienne

L'attrait pour les objets d'art africain est nourri par cette part de mystère et d'aventure à l'évocation de ce vieux continent. Pour les non-initiés, les cérémonies vaudou utilisant les statuettes et les masques revêtent united nations caractère presque magique.

Au XIXe siècle et jusqu'en 1900, l'fine art tribal des cultures, alors encore qualifiées de "sauvages", est uniquement étudié du point de vue ethnologique. Lors de leurs expéditions coloniales, les archéologues et les anthropologues européens ramèrent les premiers objets utilisés par les ethnies africaines rencontrées.

Dès les années 30, ces artefacts africains commencent à être considérés sous un angle esthétique et artistique. Leur forme épurée et stylisée rappelle d'ailleurs united nations peu celui de fifty'Art Déco. Des artistes comme Picasso, Derain, Vlaminck, acteurs des mouvements du fauvisme et du cubisme vont être influencés par ces arts primitifs et tribaux.

La sculpture de l'Afrique noire prend véritablement sa identify dans le monde de l'Art à partir des années 50. Les prix s'envolent avec un marché de marchands spécialisés, de connaisseurs et de collectionneurs.
Avec la fin des croyances traditionnelles, la jeune population africaine se débarrasse de nombreuses pièces tribales authentiques.

Fifty'intérêt pour cette culture va cependant engendrer une production parallèle pour touristes et rendre difficile 50'authentification des véritables pièces rituelles. On pense par exemple aux célèbres masques dogons très largement copiés.

Le terme d'art africain ou fine art tribal a aujourd'hui remplacé celui d'fine art nègre à connotation péjorative et coloniale.
L'art tribal englobe 50'fine art précolombien, l'art océanien (Nouvelle Guinée,...), l'art africain, l'art indonésien.

Le mode et les objets africains

Dans l'art tribal, on distingue les objets de la vie quotidienne (récipients, textiles,...), les armes et les objets de culte dont les célèbres masques et statuettes (fétiches, maternités, figures d'ancêtre).

Grande maternité bamana, Mali

Masque fétiche bakota (l'Ogooué)

Masque Senufo à cornes, Côte d'Ivoire

Ces objets rituels représentent généralement le corps humain d'une manière très singulière. Les formes évoluent entre la stylisation presque géométrique et la représentation plus naturaliste.

On a tendance à dire que fifty'art du portrait naturaliste se retrouve sur la côte, l'art réaliste dans la savane et 50'art stylisé ou abstrait dans la forêt.

Pour identifier la tribu d'origine d'une statuette, on regarde le mode, la forme de la tête (barbu, nez épaté, crâne allongé, forme des lèvres et commissures), la crew (assez significatif), la position du corps (droit, fléchi,...), les éléments proéminents, les scarifications, etc.

Pour les masques, le mode est généralement plus marqué (lignes douces ou brutes, formes des yeux, cimier, couleurs,...).

Les tribus africaines

Chaque tribu africaine possède son propre style, ses propres techniques et représentations. Bien que non signées, les œuvres ne sont pas pour autant anonymes. On connaît en effet certains des sculpteurs africains ou tout du moins la patte de l'artiste.

La majorité des objets d'fine art africain collectionnés viennent de l'Afrique de 50'Ouest subsaharienne (Afrique noire). Ces régions sont toutes d'anciennes colonies européennes.

Les principaux pays fournisseurs d'art tribal:

- Mali: Objets décoratifs très recherchés (ethnie dogon,...)

- Gabon: Art plus classique (reliquaire Kota ou Bakota, masque Fang)

- Cameroun: Art un peu moins bien côté au niveau du style, ancienne colonie allemande

- Congo / Zaïre: Renommé pour ses masques et statuettes, ancienne colonie belge et française (masque Songye)

- Cote d'ivoire: (Objets d'fine art des ethnies Dan, Baoulé, Sénoufo)

- Libéria: Fine art original et peu abondant sur le marché

- Bénin: (Bronzes, terres cuite d'Ifé)

- Nigéria (Terres cuites nok, ethnie yoruba)

- Ghana: (statuette ashanti)

- Burkina Faso: (statuette lobi)

- Togo

Les critères d'expertise d'un objet d'art tribal

Fifty'étude d'un objet d'art africain diffère légèrement de celui d'un objet d'art classique comme une pendule XVIIIe ou united nations meuble de mode par exemple.

Ici, fifty'authenticité reste le critère primordial. Pour déterminer sa valeur, l'expert compare le style, la qualité, les matériaux, la patine de fifty'objet. Il vérifie également son origine et son pedigree, source de forte plus-value.

Il existe des méthodes d'identification comme celle de Olbrecht. Elle consiste à prendre un objet dont on est certain de 50'origine et d'extrapoler pour déterminer celle des autres objets.

Fifty'authenticité d'un objet d'art tribal

Une sculpture tribale authentique est celle fabriquée par un artiste africain et ayant déjà servi lors d'une cérémonie traditionnelle (culte des ancêtres, culte d'initiation, cérémonie vaudou divinatoire, etc). Avant d'être revendus ou cédés volontairement, ces objets sont normalement désacralisés (suppression des clous servant d'yeux, etc).

Dès les années 70, la sculpture de trottoir proposée aux touristes ainsi que l'explosion des contrefaçons vont rendre fifty'expertise beaucoup plus compliquée.

On distingue également une certaine gradation dans le critère d'authenticité:

- Les véritables objets rituels authentiques

Ces pièces d'art généralement fabriqués au XIXe siècle, n'ont pas encore subi l'influence européenne (processus de décadence lié à la colonisation et aux missionnaires avec la christianisation et 50'islamisation de l'Afrique). Une connaissance de sa provenance, de son histoire, une photograph sur le site d'origine avec la tribu, permettent une identification certaine.

- Les objets de commande (ou "vrais-faux")

A la fin du XIXe siècle, certains marchands vont "commander" des pièces pour les musées et leurs clients européens.

Ces objets généralement de grande qualité sont réalisés par des sculpteurs africains de talent mais d'après des spécifications dans le goût européen de l'époque.

Parfois, le sujet bien trop charmant et très commercial trahit une production typique pour le marché européen. (Ex: certaines maternités ou représentations d'enfants par exemple). Les véritables statuettes et masques de culte personnifient les esprits et sont donc souvent effrayants, volontairement très expressifs.

Aussi, l'objet de commande était souvent recouvert d'une belle patine lisse et brillante (patine française à la cire) et de la croûte traditionnelle formée par le goudron, le sang, les plumes et les fientes de coq utilisés durant les rites africains.

- Les objets pour touristes

Avec le développement du tourisme et la mode des arts tribaux, une production à grande échelle s'est développée dans les villages africains dès la dernière partie du XXe siècle.

Cet "art de trottoir" et de souvenirs est généralement de fabrication assez grossière, très stéréotypée avec une patine à l'acide et superficielle.

Ces objets sans aucun caractère sacré north'ont qu'une valeur décorative résiduelle et restent sans intérêt cascade les grands collectionneurs d'art tribal.

- Les faux et contrefaçons

Avec les prix southward'envolant, les contrefaçons destinées à "tromper" les marchands d'art se sont multipliées.

La sculpture est de qualité (parfois même trop parfaite), la patine très habile et le pedigree trafiqué. Les sculpteurs s'inspirent même des catalogues de ventes de Christies et Sotheby's cascade leurs créations "authentiques".

Certains détails, l'œil exercé de l'practiced et ses connaissances lui mettront la puce à l'oreille. Cependant même les plus éminents connaisseurs se sont fait "avoir".

Pour united nations novice, il est bien difficile de distinguer united nations vrai d'un fake.

L'ancienneté d'un objet d'art tribal

A part certaines poteries ou bronzes primitifs, fifty'art tribal africain n'est pas très ancien et appointment généralement du milieu XIXe et début du XXe siècle. Le climat humide, les moisissures, les insectes dégradent rapidement les objets en bois. De plus, ces objets rituels étaient jetés au feu après une longue utilisation.

Ainsi, les sculptures africaines restent souvent difficiles à dater et leur époque de fabrication ne présente qu'une importance secondaire par rapport à la qualité et à leur originalité.

- L'étude de la patine cascade identifier un objet antérieur à 1950

La patine est un témoignage de la vie de fifty'objet. Au cours des séances rituelles, la sculpture est nourrie de multiples "ingrédients" laissant parfois une croûte à sa surface ou un poli à forcefulness de oindre fifty'objet. La patine doit aussi correspondre à la fois au rituel de la tribu, et au type d'objet (traitement différent par exemple entre united nations reliquaire et une poupée fétiche). Avec le temps, le bois se teinte de "tâches" inégales, incrustées profondément dans les pores et donnant un effet de surface profond et brillant.

Les objets dans leur jus, avec les restes de croûte craquelée ancienne (huile, goudron, plumes, fientes, traces de polychromie,...) et les signes visibles d'utilisation (brûlures, scarifications, plantage de clous dans les fétiches,...) sont aujourd'hui très recherchés.

Avant 1950, les marchands repatinaient les objets à la cire cascade avoir une surface brillante.

La présence d'une patine ancienne est capitale cascade valoriser un objet tribal. Il ne faut surtout pas fifty'enlever, notamment avec un détergent mais juste fifty'essuyer légèrement à l'adjutant d'un chiffon doux.

- Le vieillissement et 50'usure naturelle du bois

L'usure du bois et son vieillissement doivent correspondre à l'âge de 50'objet. On s'attend à une certaine abrasion du socle, à une érosion des extrémités, des visages et des parties de préhension. Les traces d'outils (hache ou herminette) encore visibles sont atténuées par le temps.

Le bois a aussi tendance à se gauchir à la longue et subir les attaques d'insectes comme les termites.

Une étude scientifique de datation par spectroscopie apporte des indications précieuses sur la détérioration naturelle du bois mais aussi sur la composition de la patine qui doit être naturelle et not synthétique.

Avec la technique de la tomographie (scan couche par couche d'un objet), on peut déduire l'âge des matériaux et détecter d'éventuels rafistolages ou restaurations cachées (Pour les terres cuites ou les statuettes par exemple).

Le pedigree d'un objet d'fine art tribal

Avec la difficulté d'authentification de ces objets et la multiplication des faux, leur appartenance à un ancien propriétaire connu apporte une très forte plus-value. On a tendance à multiplier par 10 le prix pour chaque full-blooded ajouté.

Ainsi, la collection d'une personne illustre, la mention dans un catalogue d'une grande maison de vente aux enchères (Christie's, Sotheby's,...), fifty'estimation par un expert reconnu, la probité d'un marchand d'fine art, la présence de photos anciennes diminuent les risques de false et font monter les prix exponentiellement.

Certains collectionneurs rachètent parfois leur propre pièce à united nations prix très élevé cascade avoir un prix de référence dans une vente de prestige.

A titre d'exemple, les pièces d'fine art tribal vendues lors de la dispersion de la drove d'Héléna Rubinstein en 1966 valent aujourd'hui des millions d'euros.

La qualité esthétique et le talent de fifty'artiste

La beauté plastique joue united nations rôle primordial dans la valeur d'une pièce. Les collectionneurs recherchent des objets avec une certaine originalité, une spiritualité, une force expressive comme sur les visages des masques dogons ou les statuettes Fang.

Le travail de sculpture doit être ferme et le trait de fifty'artiste d'une grande précision. On étudiera le soin apporté aux détails (scarifications, coiffures,...) et au traitement des parties cachées et internes.

L'utilisation de matière noble comme le métal ou de bois dur pour les statuettes apporte une plus-value.

Les pièces rares d'art tribal

Une pièce south'étudie également au regard de fifty'ensemble de fifty'fine art africain connu. Un objet rare ou sortant de l'ordinaire (moche par exemple) peut ainsi atteindre des prix très élevés.

Autrefois, les objets rituels en fin de vie étaient souvent jetés au feu. Aussi, avec les missions chrétiennes et islamiques en Afrique, de nombreux fétiches furent détruits et devenus introuvables.

Dans les années 1950-1960, les marchands "coureurs de brousse" vont explorer des régions plus reculées d'Afrique. De leurs expéditions, ils ramèneront des objets inédits, inconnus jusqu'alors, et qu'ils revendront à prix d'or.

La valeur d'une sculpture africaine

Le marché de fifty'art tribal et les effets de manner

50'évolution du marché de 50'art tribal depuis plus de 100 ans reste très erratique. On est ainsi passé des collections d'objets ethnologiques au XIXe siècle, aux objets artistiques à patine brillante durant la période Art Déco, aux sculptures abstraites dès les années 50, à celles dans leur jus avec leur patine croûteuse vers la fin du XXe siècle jusqu'aux pièces à fort full-blooded de nos jours.

L'évolution du marché de l'art tribal

Dans le marché de l'Fine art, celui des objets d'fine art tribal génère aujourd'hui beaucoup d'argent. Les prix évoluent de manière assez erratique au gré des bulles et des effets de style. Les principaux acteurs sont les fabricants...

Les objets d'art tribal à l'aspect dépouillé et stylisé comme les masques Fang restent cependant privilégiés auto s'intégrant bien aux intérieurs contemporains.

La côte de 50'art tribal

La plupart des pièces de qualité et authentiques sont aujourd'hui connues et possèdent une cote. Elles font généralement partie des musées, des collections privées et se revendent régulièrement dans ventes aux enchères de prestige, à grand frais de marketing.

Certaines pièces d'exception, très esthétiques, à la provenance connue et possédant un bon pedigree peuvent atteindre des prix dépassant le million d'euros. Les collectionneurs ou amateurs d'art recherchent la pièce rare et les très fortunés considèrent cet achat comme united nations investissement.

Pour les objets de qualité ordinaire ou surfaite, la cote reste basse.

Les restes de fibres n'apportent pas de plus-value sauf si elles font partie intégrante du masque.

	Ordre de prix	Forme et esthétique	Sculpture et décor	Patine	Ancienneté / full-blooded
Qualité muséale	10k - 100k euros	Objet très rare ou historique Forme originale Extrêmement décoratif Travail recherché	Sculpture d'une très grande maîtrise, très expressif Grande facture (3D, creusé) Bois de qualité, ajout ivoire, métal Usure naturelle	Brillance Polychromie d'origine Traces de rituel	Objet rituel authentique confirmé XIXe ou avant Pedigree de renom, Ancienne collection, histoire (rapporté des anciennes expéditions,...)
Haute qualité	800 - 5000 euros	Objet de qualité Très décoratif Travail recherché	Sculpture fine et détaillée Détails (cou annelé,..) Expressifs Bois de qualité Usure	Brillance Polychromie d'origine Traces de rituel	Objet rituel authentique fin XIXe ou début XXe Full-blooded ou provenance connu Artiste/sculpteur connu
Qualité moyenne - courante	150 - 300 euros	Objet décoratif Pas rare	Sculpture moyenne Pas d'usure (peu servi) Bois ou matériaux moyen	Patine simple	Objet rituel sans garantie d'authenticité XXe siècle (jusque dans les années 70-80) Pas de pedigree Origine inconnue
Basse qualité	10-50 euros	Très elementary	Sculpture basique ou moyenne Bois ou matériaux moyen	Pas de patine ou fausse patine	Objet pour touriste ou contrefaçon

Les best-sellers de l'art tribal

Voici quelques exemples d'objets typiques d'art tribal:

- masque Dogon du Mali (très copié)

- masque-reliquaire Bakota à tête en croissant de lune et recouvert de feuilles de cuivre

- masque Fang

- masque Sénoufo

- masque Dan

- masque Yoruba

- masque Songye

- masque Bambara à effigy stylisée d'antilope

- statuette Luba (Baluba) du Congo / Zaïre

- poupée Ashanti à tête plate

- reliquaire Kota

- fétiche tribal Dan

- statuette Lobi

- statuette Sénoufo (Une statue au corps ajouré s'est vendue plus de 10 millions d'euros en 2015)

- statuette Bamana

- statue Ibechi

- sculpture Nok (Les premières valent très chères mais leur prix s'est peu à peu déprécié à cause de nombreuses statues et poteries "similaires" apparues miraculeusement sur le marché)

- coupe Kuba, richement sculptée et anthropomorphe